jeudi 25 juin 2009

Arrivee a Aktau

Aux dernières nouvelles nous étions de retour à Tashkent histoire de récupérer les visas kazakhs.Une fois ceux-ci en poche et les bières partagées avec deux français bourlinguant dans une vieille camionnette aménagée (Bretagne - Népal - Bretagne) terminées, nous rentrons a Boukhara à bord du train de nuit.Bien qu'en bon état, les wagons sont surchargés, quatre personnes pour deux places, et la moitié des fenêtres ont été condamnées. Nous comprenons désormais pourquoi la caissière était tout étonnée lorsque nous lui avons acheté trois tickets en classe économique.

Nous voilà partis pour 12h de trajet. Cumulé avec le stop de la veille, cet aller-retour ne fut pas de tout repos. Néanmoins il nous a permis de découvrir d'autres facettes de l'Ouzbékistan :contrôles incessant de la police sur les axes principaux, les transports publics, etc.

Centre culturel et religieux d'Asie centrale durant le IX et X siècle, Boukhara n'a pas grand chose à envier à Samarcande. Ici ce n'est pas l'ampleur des madrasas et autres mausolées qui impressionne le plus mais plutôt l'homogénéité et la quiétude qui se dégagent du vieux centre.De nombreuses rues toujours habitées, plusieurs bazars et quelques places ont survécus à l'époque soviétique et a l'urbanisation actuelle. Il est donc aisé d'imaginer la splendeur de la ville lors de son apogée.
Nous y passerons 48h à nous promener tout en réglant deux-trois détails (achat d'une troisième tente, de matos de vélo, etc.)Après ces deux jours et suite à différentes contraintes, le visa ouzbèk expirant prochainement et les échéances personnelles se rapprochant à grand pas, nous mettons le cap sur Aktau, ville kazakh bordant la Caspienne, à 1500km de Boukhara.Pour simplifier la donne, ni train ni bus n'assurent une liaison directe. Pancarte à la main, nous nous plaçons en bord de route en attendant de trouver quelqu'un pour nous mener jusqu'à destination. Cette fois-ci nous aurons moins de chance. Il nous faut attendre plusieurs heures et changer trois fois d'endroit pour dénicher notre convoyeur.
Finalement, c’est un car des années 80 d'origine hollandaise, les soutes remplies de carottes et d'oignons et où s'entassent une dizaine de moutons, qui se charge de nos 500 premiers kilomètres.Les vélos sont accrochés aux deux fenêtres du toit tandis que nos affaires sont intercalées dans l'allée centrale entre les bagages des autres voyageurs.Nous traversons alors, sous une chaleur caniculaire et pendant plusieurs heures, la steppe désertique, logiquement nommée "steppe de la faim" par les Russes. Du sable et de petits buissons à perte de vue... Avec, de temps de temps au milieu de nulle part, un berger et ses moutons qui y survivent nul ne sait trop comment.
Ces immensités, bien que monotones, sont très impressionnantes. Ce paysage ne variera d'ailleurs pas pendant nos quatre jours de trajet jusqu'à Aktau. Seul l'air venant des fenêtres permet de s'assurer que nous avançons lentement. Dans pareilles conditions, difficile de regretter le vélo... Nous débarquons du bus à Ourgentch où nous mangeons un bout avant de reprendre le stop.

Les restaurants sont ici toujours très très agréables: laghman, plov et autres, le tout allongé sous 30 à l’ombre, sur d'énormes coussins, du thé et/ou une bière à la main. Le stop nocturne est infructueux et nous passons toute la nuit allongés sur le bas côté en graviers. Le matin nous prenons un minibus pour Kungrad (120km) d'où nous prenons, le lendemain matin, le train pour Beyneu au Kazakhstan (380km). En délaissant les vélos et les routes de campagnes pour les transports publics nous pensions, à contre-cœur, tourner la page de l'hospitalité et de la générosité ouzbèk. Ce fut loin d'être le cas.Les chauffeurs du minibus nous offrent, une fois à destination, une énorme pastèque alors que l'ambiance dans le train fut des plus festives. Les ouzbeks défilent sur les banquettes de notre compartiment et les bouteilles de bières s'accumulent. Inutile de préciser qu'ils n’auront pas eu trop de mal à nous faire comprendre que nous étions obligés de suivre leur cadence. La fête se terminera quand nos amis, gendarmes, ouvriers etc., iront dormir âpres la traditionnelle bouteille de vodka.

Nous arrivons fin de journée à Beyneu où nous dormons à la belle étoile avant de nous remettre au stop. Malheureusement le trafic se résume aux camions entrant et sortant de la carrière située 200m plus loin. Nous retournons donc à la gare pour acheter nos tickets de train. Heureusement, celui-ci ne tardera pas. Il arrivera même avec une heure d'avance et c'est avec beaucoup de chance que nous parvenons a monter à bord. Restent alors 8 heures de trajet et une nuit à la belle étoile dans l'affreuse périphérie d'Aktau avant d'arriver à destination.

"Coincée entre le désert et la caspienne à des centaines de kilomètres de toute autre ville, avec toute son eau issue d'une desalination nucléaire, Aktau (dixit Lonely Planet) est sans doute l’endroit le plus étrange de tout le territoire de l'ancienne URSS".
Nous y restons encore pour quelques jours afin d'obtenir le visa azéri, chose faite en une demi-journée alors qu'on nous promettait de longues et pénibles démarches, et en attendant le ferry qui nous mènera a Baku d'ici deux ou trois jours.

A très bientôt et bonnes vacances a tous

p.s.: a part de quelques habitues, nous recevons de moins en moins de commentaires et de vos nouvelles. Ceux-ci sont pourtant super motivants pour nous... Bougez-vous !!!

En vrac...

Le velocipet bazaar de Bukhara

Bukhara

C'est la fete avec nos voisins dans le train pour le Kazaksthan

Premiere etape kazakhe a Beyneu

Les steppes kazakhs pas loin d'Aktau (depuis le train)

mercredi 24 juin 2009

Salam à tous d'Ouzbékistan‏.

Bonjour tout le monde,
Nous profitons de notre nouveau passage à Tashkent pour vous envoyer quelques nouvelles sur la suite de nos aventures.
Ces derniers jours ont été très chargés et nous n’avons pas arrêté de bouger ; comme d’habitude, les imprévus se sont enchainés pour notre plus grand plaisir (ou désagrément)...

Nous sommes donc partis de Bishkek en direction de Tashkent juste après avoir publié le dernier article, aucun problème pour charger les bêtes dans le bus et tout allait comme sur des roulettes. Nous sommes rentrés facilement au Kazakhstan (transit par ce pays obligé, vu que la frontière entre l’Ouzbékistan et le Kirghizistan était toujours fermée). C’est après les 12 heures de trajet que la situation est devenue un peu plus complexe : le bus ne va en fait pas jusque Tashkent mais s’arrête à 15 kilomètres de là, du côté kazakh de la frontière. Jusque là, rien de grave mais nous ne tardons pas à découvrir que la frontière en question est fermée aux étrangers et qu’il faut se rendre à 100 km de là pour pouvoir traverser... Sans une seule devise locale en poche, sans avoir véritablement dormi, nous nous lançons dans une tentative de stop qui s’avère finalement fructueuse : nous voila donc, Gaël et François, a l’arrière d’un petit camion, dans la remorque, avec les vélos : bâche fermée pour ne pas que la police nous voie, poussière, chaleur intense et une route à nids de poule nous faisant faire des petits « jumps » d’un côté à l’autre de la remorque pendant les deux heures du trajet. Il n’en aurait pas fallu beaucoup plus pour que ça devienne désagréable, mais nous en sortons indemnes, avec une petite idée des conditions de confort des migrants clandestins. Un nouveau passage de frontière et nous voila en Ouzbékistan, il ne reste plus alors qu’à négocier une camionnette pour refaire les 100 km dans l’autre sens, du côté ouzbek cette fois, et nous voila enfin à Tashkent, quelque peu extenué.

L’Ouzbékistan ne nous est pas apparu au premier abord sous son plus beau visage : Tashkent est une grosse ville avec peu de charme et constituée d’immenses avenues ou filent de nombreux véhicules... (Notre regard est cependant biaisé et partiel, nous n’avons pas pris le temps de beaucoup visiter cette ville, de plus, le bazar vaut le détour). En plus de cela, l’Ouzbékistan est un Etat sur-fliqué et les démarches administratives pour touristes sont très peu adaptées à notre style de voyage (obligation d’enregistrement en hôtel toute les nuits et amendes sévères en cas de non-respect...). Heureusement, le futur nous montrera un autre visage (le vrai visage) de ce pays.

Après une bonne nuit de récupération, voilà que nous tombons au déjeuner sur deux cyclistes arrivés pendant la nuit et il s’avère que ce sympathique couple est originaire de Belgique!! Quel bonheur de retrouver un accent bien de chez nous (Bruxelles) et de réentendre quelques belgicismes tellement agréables à l’oreille... Cette rencontre fait que nous arrivons plus tard que prévu a l’ambassade kazakh (nous avions déjà fait un visa kazakh mais nous avions du l’utiliser pour faire le transit entre Bishkek et Tashkent et donc nous sommes repartis pour en faire un... chouette!!! Nous adorons ça, les démarches pour les visas!!!). La file d attente est assez longue et ça n’avance carrément pas, les portes se fermeront devant notre nez après trois heures d’attente. Nous avons donc gagné un ticket pour une nouvelle matinée de folie devant le consulat (le lendemain matin) et pour un retour vers Tashkent la semaine suivante pour récupérer notre passeport... La suite de la journée sera faite principalement de papote avec nos collègues et compatriotes à roulettes, Gérald et Sandrine. Le lendemain, une nouvelle matinée et début d’après-midi de démarches administratives et nous pouvons enfin quitter cette ville.

Ayant pris plus de temps que prévu au Kirghizistan (par choix), nous sommes obligés de faire une grande partie du chemin ouzbèk en transport en commun, nous décidons donc de rejoindre Samarcande en bus. Mais le temps de décider de l’itinéraire, tous les bus du jour pour Samarcande sont partis... Il ne nous reste plus qu’à faire du stop alors que le jour tombe. Nous négocions finalement notre entrée dans un objet roulant non identifié, sorte de camion soviétique qui a vu passer quelques époques et piloté d’une main de maitre par un gentil bonhomme. L’intérieur du cockpit est en fait super cossu (matelas partout sauf pour le chauffeur) et est limite "tuné" : l’installation sonore est impeccable et nous avons du mal à dissimuler notre surprise lorsqu’il fait sortir d’au-dessus du pare-brise un écran plasma où passent les clips des chansons écoutées... Après 15 minutes de route, c’est la pause diner et nous voyons débarquer au resto-route une dizaine de camions similaires au notre : nous nous retrouvons attablés avec une vingtaine de collègues camionneurs et avec le copilote de notre camion qui tente de faire notre bizutage dans l’équipe à la vodka... Cette situation atypique était vraiment agréable, la suite du trajet le fut également, ponctuée de nombreuses pauses qui font que nous n’arrivons pas avant l’aube à Samarcande.

Samarcande est une ville qui charme le voyageur au premier coup d’œil, ces petites rues et ces nombreux vestiges de l’époque où elle fut un carrefour important de la route de la soie lui donnent une ambiance particulière. Nous passerons la journée à la visiter avant de reprendre nos bêtes le lendemain matin pour tenter de rejoindre Bukhara par les petites routes. Nous quittons donc les chemins battus des villes touristiques ouzbèks pour nous perdre dans les profondeurs de ce pays... et nous sommes loin d’être déçus du voyage!
Le climat est chaud... voire très chaud ce qui rend difficile notre progression, nous reprenons donc un rythme comme au Rajasthan : lever très matinal et longue pause de midi pendant les heures chaudes. Quant aux paysages, ce sont d’immenses steppes arides où tout ce qui pousse pique et où les villages sont rares. Les arbres sont inexistants et donc leur ombre aussi, ce qui ne nous réjouit pas pour nos petites pauses. Le vent est très fort, c’est donc génial quand il est dans le dos mais moins gai quand il est de face : on a alors l’impression de se retrouver face a un sèche-cheveux géant (qui ne sèche pas les nôtres -de cheveux-, trop occupés à dégouliner de sueur...). Les steppes, on les aime pour leur coté perdu dans l’immensité, on les aime un peu moins pour leur côté monotone mais on les adore pour leur côté rencontre avec les locaux.

Les trois jours de vélos que nous avons effectués entre Samarcande et Bukhara furent en effet agrémentés de multiples rencontres tout aussi sympathiques, intéressantes voire hilarantes les unes que les autres. Nous nous attendions bien à une hospitalité chaleureuse, mais celle que nous avons rencontrée dans ces petits villages dépasse tout qualificatif. Sans qu’on ne demande rien, les gens nous invitent à boire le thé, à manger, à visiter leur patelin, à dormir. Nous avions déjà rencontré de tels signes ailleurs mais il y a ici une dimension spéciale difficilement descriptible, une culture de l’hospitalité assez phénoménale où on se sent vraiment mis à l’aise. Le cœur n’est pas toujours de la partie quand il faut repartir mais notre timing est assez serré ces jours-ci. Il faut également user de diverses stratagèmes pour éviter les multiples shots de vodka qui circulent dans ces maisons (à ce niveau, ils n’ont rien à envier a leurs voisins kirghizes), nous n’arrivons pas toujours à les esquiver mais nous y serions toujours si nous n’avions pas mis tant de vigueur (relative selon le moment évidemment) dans nos refus à la boisson et nos décisions de partir. Il est important de préciser que toutes ces rencontres et échanges se sont passés de traducteur : les quelques mots russes connus et les mimes ont fait l’affaire.

Nous sommes finalement arrivés à Bukhara hier en fin d’après midi et sommes directement partis a la recherche d’un bus pour Tashkent afin de pouvoir récupérer le fameux visa kazakh. Comme par surprise (hum), plus aucun bus ne va vers Tashkent et les taxis sont bien trop chers, nous voila donc repartis pour une nuit de stop. Alors que la nuit était largement tombé et que notre espoir s’amenuisait, une splendide Lada blanche s’arrête et nous charge. Nous sommes tout contents et Max est un bien chouette chauffeur. Le trajet durera toute la nuit et c’est donc de Tashkent, avec 700 km de Lada dans les dents pour nuitée, que nous clôturons ces nouvelles (les photos arriveront plus tard).

Bien le bonjour à tout le royaume et à la prochaine.

mercredi 17 juin 2009

En vrac : Ouzbékistan‏

Soiree barbec a Bishkek avec notamment nos potes israeliens

!!!
Dans la remorque d'un camion kazakh (il fait chaud et ca tremblote correctement)


L'avion nucleaire nous ayant conduit de Tashkent a Samarcande

Le Registan de Samarcande

Visite du Registan a 6 heures du matin

Le batiment n'est qu'a nous!




La nécropole Chah e Zindeh


Petit cassage de rayon sur les routes ouzbeks. La compagnie est heureusement agreable

Tchantches et une anesse...

Les steppes ouzbeques

Les steppes encore

Au milieu des steppes desertiques : un lac et un poste de police bien sympathique

mardi 9 juin 2009

Kirghizistan

Ola ola, bonjour à tous !

Adri aux commandes pour remercier tous ceux qui ont pense à la TRES importante date du 28 mai ! Ca m'a fait énormément plaisir de lire vos SMS, mails ou messages laissés sur le blog !
Une petite pensée émue aussi pour notre "mossi roussette" préférée qui a sans doute fêté son 24ème anniversaire au fond de la forêt équatorienne ! Bon annif Emi !

Continuons donc sur cette lancée pour vous raconter en détails les 15 derniers jours, et la suite de notre périple au Kirghizistan... Nous nous trouvions lors du dernier message à Osh, deuxième ville du pays. C'est là que nous avons gentiment fêté le titre des Rouches en compagnie de Vincent, un Breton amoureux du voyage qui circulait à moto et prévoyait de continuer son parcours à cheval en Inde (www.terres-humaines.com). Nous sommes restés deux jours à Osh, juste assez pour régler deux-trois détails pratiques, et permettre au chien qui gardait nos vélos de bouffer mon pantalon, à deux millimètres du mollet... Nous prévoyions au départ de rejoindre le lac Issyk-Kul par de petites routes. Malheureusement pour nous, la neige nous en interdisait l'accès, et nous avons dû nous résoudre à prendre un axe hyper fréquenté. Direction : Jallal-Abad. Mais après une journée et demie de trajet, le nombre de voiture était vraiment trop important, et il n'était pas possible de profiter à fond du paysage. Nous avons donc pris la décision de rejoindre le petit village de Suusamir, a 500 km de là, d'où part une petite route qui semblait franchement plus agréable ! Vers 14h, Gaël se positionne en bordure de route, avec un panneau "Toktogul-Bishkek", bricolé par nos soins (en écriture cyrillique, évidemment !). On peut dire que nous étions assez perplexes, quant aux chances de réussite de notre entreprise : 3 gars plus ou moins suants, 3 vélos et une centaine de kilos de bagages, il allait nous falloir une bonne dose de chance pour nous faire charger... C'est alors que 7 minutes plus tard, une Passat s'arrête. En sort un gars gras et peu avenant, avec lunettes de soleil et un sourire absent. Gaël lui explique la situation, lui montre les trois vélos en se disant que ca ne serait pas possible. Mais le gars - il s'appelle Ziyod - insiste, sort des couvertures et une corde, ouvre son coffre et nous fait comprendre qu'il n'y a pas de problème. Trop heureux, nous sanglons les vélos sur le toit, embarquons tous les bagages et c'est parti ! Ziyod se révèle finalement être super sympa : il est d'origine russe, déteste les flics (comme tout le monde dans ce pays), connait trois mots d'anglais, roule comme un vrai pilote sur les routes de montagne, veut nous payer le resto, refuse l'argent que nous lui proposons a la fin du trajet, nous propose de loger chez lui a Bichkek, et tout et tout... De plus, il nous dépose à l’ endroit exact où nous voulions aller. Pour parachever sa b.-a. de la journée, il demande à des nomades de nous offrir le thé dans leur yourte.

Mais décrire la situation du moment a son importance : au moment de faire du stop, il faisait environ 25 degrés ; quand nous sommes arrivés à Suusamyr, nous étions plusieurs centaines de mètres plus haut et la température était proche de zéro degrés. Heureusement pour nous (le hasard fait vraiment bien les choses !) une famille vendait de la vodka, et le 28 mai approchait à grands pas (plus que quelques heures...). Nous avons donc pu fêter avec plus ou moins de dignité l'évènement. Vers minuit trente, seulement, la vodka manquait déjà. Les bouteilles de Kidibull étaient terminées, et Gaël et François sont partis en rechercher. Je suis donc resté seul pour garder les deux tentes : mon couteau a la main, j'essayais d'assumer au mieux mon rôle de protecteur dans cette région où pullulent les loups (nous en avions aperçu un mort au bord de la route en début d'après-midi). Une demi-heure plus tard, les deux guindailleurs étaient de retour avec de nouvelles munitions... La description de la nuit s'arrête cependant ici, nous pourrons vous raconter ça plus tard si l'occasion se présente.

Le lendemain, la journée fut calme : 10 km de vélo pour trouver un chouette endroit où planter la tente et profiter d'une petite ile où nous ne croiserons personne. Le surlendemain, nous repartions sérieusement sur une route à nouveau splendide. Paysages immenses (c'est dur de trouver des qualificatifs pour tant de beauté), tout en verdure et en montagnes, soleil radieux, pas de voitures, très peu d'habitations... C'est sur cette route que nous avons rencontré Igor, un Américain d'origine russe avec qui nous passerons deux jours. C'est lui qui nous a fait découvrir quelques spécialités du coin comme la gretshka (céréale qui ressemble un peu a de l'Ebli), le sprot (sorte de sardines), la goulash, les salades, une bière locale, etc. Nous avons franchi avec lui notre dernier col à haute altitude, avant de diner à nouveau dans une yourte. Encore une fois, l'hospitalité kirghize ne s'est pas démentie, et nous avons été reçus comme des rois.

Apres avoir quitte Igor a Koshkor, nous avons rejoint Balikczi, la ville la plus a l'ouest du lac Issyk-Kul. De là, François et moi avons rejoint Bishkek pour tenter d'obtenir le visa de transit iranien, soi-disant facile a avoir ici. Pendant ce temps-là, Gaël gardait les vélos à Balikczi et sympathisait avec la famille de l'hôtel (voir photos). Malheureusement pour nous, le visa s'est révèle être très couteux et difficile a avoir. Gaël nous a donc rejoints dans la capitale pour discuter des solutions à envisager. Alors que nous devions passer par le Turkménistan et l'Iran avant de rejoindre la Turquie, nous passons désormais par un chemin totalement différent.

Voici donc notre nouvel itinéraire : nous partons ce soir de Bishkek pour Tachkent, en Ouzbékistan. Là, nous tenterons d'obtenir un visa kazakh pour rejoindre Aktau sur la mer Caspienne. Nous prendrons alors un ferry pour rallier Bakou en Azerbaïdjan, puis la Géorgie et la Turquie. Notons que nous bénéficions d'un fameux coup de main du consulat belge du Kazakhstan et du consulat belge de Bakou, qui ont immédiatement répondu à notre demande de soutien lorsque nous faisions face a certains problèmes. Un grand merci a eux !
Entre le moment des visas et aujourd'hui, nous avons pu rouler encore trois jours et faire à peu près le tour du lac. 370 kilomètres au total, histoire de bien profiter des bécanes avant les déserts de l'Ouzbékistan et de probables longs trajets en train... Nous avons longé le lac par le Sud, pour rejoindre Karakol puis Cholpon-Ata au Nord et enfin Bishkek en minibus.

Bishkek. Une ville géniale, très agréable à vivre, avec des centaines d'arbres partout qui bordent les rues. Une ville avec énormément de jeunes et de jolies filles (qui malheureusement échappent au regard de François et Adri...), et on peut sentir que ça bouge. Les grandes places sont des lieux de rendez-vous incontournables, toujours pleines a craquer, etc.
Une dernière chose a raconter avant de clôturer ce texte : nous étions dans une famille a Bishkek, une sorte d'auberge de jeunesse sympa ou nous avons rencontre Shai et Aia, deux jeunes Israéliens avec qui nous avons passé de vraiment bons moments et fait de grosses bouffes mémorables (le barbec’ d'hier en est un bon exemple...), mais que nous allons devoir quitter dans la précipitation. Un petit mot pour eux s'imposait ici ! Sur ce, notre bus part dans deux heures trente et rien n'est encore prêt...

On vous envoie des nouvelles rapidement ! A très bientôt, et merci à tous pour vos messages et vos encouragements !

lundi 8 juin 2009

En vrac : la suite de notre periple au Kirghizistan

Apres un sejour de courte duree a Osh, nous reprenons nos betes pour de nouvelles aventures
Nous avons l honneur de vous presenter en essssclusivite le nouveau film de Jaco Vandormael : le huitieme jour a velo!

Bivouac en bord de lac sur champs de coquelicots, un jour de velo apres Osh

Collines dodues et coquelicots

Voulant changer d itineraire, nous tentons le stop. 7 minutes plus tard, Ziyot (un ours russe de prime abord pas tres gentil mais qui s avere plus que genial) s arrete au volant de sa break. Il nous promenera (trois personnes, plus de 100 kg de bagages et trois velos...) sur pres de 500 km pour pas un rond. Merci encore Ziyot!!!!

Dans la voiture de Ziyot

...

Dans la serie "Ou est Charlot?", voici un numero special : ou est le posterieur de Charlot? Question subsidiaire : A quel Charlot appartient-il?

Dans la serie "Films de la semaine" : Las Vegas Parano 2. (Adri a le reveil difficile le jour de ces 24 ans)

Ces bons vieux panneaux 12 pourcents... Soit les ingenieurs routiers sont tres forts et ont reussi a faire tous les denivelles a 12 pourcents (hum...) soit le Kirghizistan a rachete tout un stock en solde de panneaux 12 pourcents et il fallait bien en faire quelque chose....



10 kilometres sur la journee apres la fete pour l annif d Adri... c est bien suffisant!

Petit endroit sympathique ou nous nous sommes pris un jour de repos pour l anniversaire d Adri (qui en a bien besoin)

Bon anniversaire Adri! (qui dort)

Bon anniversaire Adri! (qui dort)

Notre premier feu de camp pour feter l anniversaire d adri (qui dort)

Nous sommes courses par une meute d enfants en furie!!

La route de Suusamyr a Kochkor, nous nous accordons tous les trois pour dire qu il s agit d un des plus beaux endroits ou nous avons pedale

C est super chouette et en plus ca descend (au debut)


Dans la serie "Films de la semaine", le nouveau Jean Claude Van Damne

Visages kirghizes


Pause midi dans la tente d un berger. Vous noterez la presence d un visage inconnu : il s agit d Igor, un americain bien sympatoche (qui n a pas sa langue dans sa poche) avec qui nous avons roule deux jours

Petite baignade bien fraiche dans un lac qui n a meme pas de nom... A quoi bon donner un nom a un petit lac sans interet tel que celui-ci...

De Kochkor a Balikcy

Gael est abandonne seul au bord du lac car les deux autres cocos sont a Bishkek pour problemes de visas. Il se confectionnera donc une famille d accueil

Le drapeau kirghize

Coucher de soleil depuis notre bivouac sur la plage




Sur la rive Sud du lac Issyk-Kul, il y a des hautes montagnes mais egalement de curieuses formations rocheuses

Dans notre serie "Films de la semaine" : Philadelphia 2

Dans la camionnette pour regagner Bishkek, c est la fin de notre programme velocipede dans ce pays

Bishkek, ville verte et sympa

Bishkek toujours